Dans une matinée marquée par l’horreur, la petite localité de Kazinga, située dans le groupement Nyamaboko 1er Secteur d’Osso Banyungu, a été le théâtre d’une incursion sanglante perpétrée par le groupe armé APCLS. Le mardi 5 septembre 2023 restera gravé dans la mémoire de cette communauté, alors que le bilan de cette attaque se dresse comme un sombre témoignage : 10 morts, cinq blessés graves et plus de 45 maisons réduites en cendres.
Selon des sources locales, l’attaque a débuté aux alentours de 5 heures du matin, lorsque les éléments du groupe, dirigés par un général autoproclamé du nom de KIPFUMU, ont pénétré dans cinq villages distincts : CHACHINGE, TSIRO, KAVUMU, MUFA et NYABYASHO. Leur mode opératoire a été particulièrement dévastateur, mettant le feu aux habitations des résidents.
Le bilan humain de cette tragédie est déchirant. Parmi les 10 victimes, on dénombre trois femmes, trois enfants et quatre hommes. Ils ont perdu la vie en tentant de fuir vers les villages voisins, tels que LUKE, MULEMA et NGULULU, situés dans le groupement Nyamaboko 2 du même secteur d’OSSO BANYUNGU.
Les blessés ont été transportés en urgence vers des structures sanitaires, notamment à Kibabi et KATAHANDWA, selon les informations fournies par des sources sur place. L’enquête sur le mobile de ces actes criminels est en cours, et aucune explication n’a encore été avancée.
La terreur s’est emparée de la population, provoquant un mouvement massif de déplacement vers des zones plus sûres. Des témoins sur place rapportent que de nombreux habitants ont fui vers la brousse de Kasopo, Buhimba, Lushali, craignant de nouveaux pillages et violences similaires à ceux subis à Kazinga et ses environs.
Déjà, plus de 80 % de la population de Mahanga a quitté la localité, cherchant refuge loin des horreurs qui ont frappé leur communauté. Le deuil et la peur planent sur Kazinga, tandis que les autorités tentent de comprendre les raisons derrière cette attaque brutale qui a laissé une communauté meurtrie dans son sillage.
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