Le régime colonial, « basé sur l’exploitation et la domination », était celui d’une relation inégale, en soi injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme. Il a donné lieu à des exactions et à des humiliations », a reconnu solennellement le souverain dans un discours prononcé sur l’esplanade du Palais du peuple.
Le roi des Belges avait déjà formulé des regrets dans une lettre au président congolais, Félix Tshisekedi, il y a deux ans, à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance. C’était alors une première historique.
Le roi des Belges présente ses « regrets » pour les « blessures du passé » au Congo
Certains Congolais veulent voir dans cet examen du passé colonial le début d’un « nouveau partenariat », quand d’autres réclament encore excuses et réparations pour les souffrances endurées et les « pillages » des richesses de la RDC.
« Il faut aussi indemniser les familles »
Le roi des Belges et son épouse, la reine Mathilde, effectuent depuis mardi après-midi en RDC, à l’invitation de M. Tshisekedi, une visite à forte portée symbolique.
La deuxième journée de leur voyage a commencé au Mémorial aux anciens combattants, où le souverain a décerné une décoration au dernier ancien combattant congolais encore en vie de la Force publique belge ayant participé à la seconde guerre mondiale.
Le roi Philippe de Belgique salue le caporal Albert Kunyuku, 100 ans, dernier ancien combattant congolais de la seconde guerre mondiale encore en vie.
Le caporal Albert Kunyuku, qui vient de fêter ses 100 ans, avait été enrôlé en 1940 et a fait partie du contingent militaire d’appui médical envoyé en Birmanie en 1945. Assis sur une chaise, le vieil homme a longuement serré la main et échangé quelques mots avec le roi. « Le roi vient de me faire des promesses. C’est très bien. Il faut les matérialiser », a ensuite déclaré à la presse le caporal Kunyuku.
« Décorer, c’est bien. Mais, il faut aussi indemniser les familles de ces anciens combattants qui ont perdu la vie dans une guerre qui ne les concernait pas », commentait dans la rue Madeleine Yowa, une infirmière de 43 ans.
Restitution des objets d’art à l’ex-colonie
Le roi s’est ensuite rendu au Musée national de la République démocratique du Congo (MNRDC), où a été abordée la question de la restitution des objets d’art à l’ex-colonie, pour laquelle le gouvernement belge a défini une feuille de route en 2021.
L’histoire était aussi au rendez-vous d’une cérémonie au palais de la Nation, la résidence officielle du président congolais, où avait été proclamée l’indépendance, le 30 juin 1960. C’est là que Patrice Lumumba, héros de l’indépendance qui allait devenir premier ministre, avait marqué les esprits par son réquisitoire violent contre la colonisation belge, en présence du roi Baudouin, oncle de l’actuel roi des Belges, qui avait de son côté salué l’œuvre civilisatrice de son pays.
Le couple royal va se rendre à Lubumbashi (sud-est) puis à Bukavu, dans l’Est, où il visitera, dimanche, la clinique du gynécologue Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix en 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de viols.
L’est du pays est en proie aux violences de groupes armés depuis près de trente ans et cette visite intervient en plein regain de tension entre la RDC et son voisin le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir des rebelles du M23 .
Le roi a évoqué dans son discours l’intégrité territoriale du Congo et l’instabilité dans l’Est, « où règnent trop souvent une violence inhumaine et l’impunité ». « Cette situation ne peut plus durer », a-t-il dit.
Parmi les domaines de coopération qu’il voudrait voir renforcés, le président congolais a mentionné de son côté, devant la presse, la « coopération militaire ». Un temps suspendue, celle-ci a repris par de la formation, mais, a-t-il dit,
C’est à la Belgique de faire quelque chose pour la République démocratique du Congo; a t-il conclu
MasisiNews.com
La Rédaction
Le régime colonial, « basé sur l’exploitation et la domination », était celui d’une relation inégale, en soi injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme. Il a donné lieu à des exactions et à des humiliations », a reconnu solennellement le souverain dans un discours prononcé sur l’esplanade du Palais du peuple.
Le roi des Belges avait déjà formulé des regrets dans une lettre au président congolais, Félix Tshisekedi, il y a deux ans, à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance. C’était alors une première historique.
Le roi des Belges présente ses « regrets » pour les « blessures du passé » au Congo
Certains Congolais veulent voir dans cet examen du passé colonial le début d’un « nouveau partenariat », quand d’autres réclament encore excuses et réparations pour les souffrances endurées et les « pillages » des richesses de la RDC.
« Il faut aussi indemniser les familles »
Le roi des Belges et son épouse, la reine Mathilde, effectuent depuis mardi après-midi en RDC, à l’invitation de M. Tshisekedi, une visite à forte portée symbolique.
La deuxième journée de leur voyage a commencé au Mémorial aux anciens combattants, où le souverain a décerné une décoration au dernier ancien combattant congolais encore en vie de la Force publique belge ayant participé à la seconde guerre mondiale.
Le roi Philippe de Belgique salue le caporal Albert Kunyuku, 100 ans, dernier ancien combattant congolais de la seconde guerre mondiale encore en vie.
Le caporal Albert Kunyuku, qui vient de fêter ses 100 ans, avait été enrôlé en 1940 et a fait partie du contingent militaire d’appui médical envoyé en Birmanie en 1945. Assis sur une chaise, le vieil homme a longuement serré la main et échangé quelques mots avec le roi. « Le roi vient de me faire des promesses. C’est très bien. Il faut les matérialiser », a ensuite déclaré à la presse le caporal Kunyuku.
« Décorer, c’est bien. Mais, il faut aussi indemniser les familles de ces anciens combattants qui ont perdu la vie dans une guerre qui ne les concernait pas », commentait dans la rue Madeleine Yowa, une infirmière de 43 ans.
Restitution des objets d’art à l’ex-colonie
Le roi s’est ensuite rendu au Musée national de la République démocratique du Congo (MNRDC), où a été abordée la question de la restitution des objets d’art à l’ex-colonie, pour laquelle le gouvernement belge a défini une feuille de route en 2021.
L’histoire était aussi au rendez-vous d’une cérémonie au palais de la Nation, la résidence officielle du président congolais, où avait été proclamée l’indépendance, le 30 juin 1960. C’est là que Patrice Lumumba, héros de l’indépendance qui allait devenir premier ministre, avait marqué les esprits par son réquisitoire violent contre la colonisation belge, en présence du roi Baudouin, oncle de l’actuel roi des Belges, qui avait de son côté salué l’œuvre civilisatrice de son pays.
Le couple royal va se rendre à Lubumbashi (sud-est) puis à Bukavu, dans l’Est, où il visitera, dimanche, la clinique du gynécologue Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix en 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de viols.
L’est du pays est en proie aux violences de groupes armés depuis près de trente ans et cette visite intervient en plein regain de tension entre la RDC et son voisin le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir des rebelles du M23 .
Le roi a évoqué dans son discours l’intégrité territoriale du Congo et l’instabilité dans l’Est, « où règnent trop souvent une violence inhumaine et l’impunité ». « Cette situation ne peut plus durer », a-t-il dit.
Parmi les domaines de coopération qu’il voudrait voir renforcés, le président congolais a mentionné de son côté, devant la presse, la « coopération militaire ». Un temps suspendue, celle-ci a repris par de la formation, mais, a-t-il dit,
C’est à la Belgique de faire quelque chose pour la République démocratique du Congo; a t-il conclu
MasisiNews.com
La Rédaction
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